Être une voix, c’est disparaître pour mieux faire exister.
C’est prêter son souffle à une idée, à une image, à un univers qui cherche à vibrer autrement.
Une voix n’appartient jamais tout à fait à celle ou celui qui la porte : elle devient le reflet d’un monde, l’écho d’une émotion, la peau sonore d’un silence.
Être voix off, c’est apprendre à respirer au rythme d’un autre.
Se glisser dans la matière d’un film, dans les textures d’un mot, dans la lumière d’une image.
C’est sentir avant de dire, écouter avant de prononcer.
Trouver la courbe d’un ton, la caresse d’une syllabe, la justesse d’une intention.
Merci à Florian Houliat vidéaste
À voix nue, à voix fondue
La voix, parfois, n’est qu’un murmure, elle caresse le creux de l’oreille, trace un sillage discret dans la mémoire.
D’autres fois, elle éclaire, guide, incarne.
Elle se fait timbre ou transparence, feu ou brume.
Toujours en équilibre entre la présence et l’effacement.
Être voix, c’est se fondre dans l’image comme on plonge dans l’eau sans résistance.
C’est laisser les mots se dissoudre pour que seule demeure la sensation.
C’est une immersion entière, un don de soi au service d’un souffle collectif : celui du récit, du film, de l’instant.
La voix off n’impose rien.
Elle accompagne, elle enveloppe, elle révèle.
Elle est ce fil invisible qui relie le visible à l’invisible, le message à l’émotion, la surface à la profondeur.
Et quand elle s’efface, quand elle n’est plus qu’une empreinte dans la mémoire du spectateur, c’est qu’elle a touché juste, là où les mots deviennent musique, là où le son devient émotion.
Isabelle BF







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