Les locaux reprennent leurs quartiers d’été

Les locaux reprennent leurs quartiers d’été

Après la grande vague des juillettistes et des aoûtiens, place aux locaux !
Discrets mais stratégiques, ils attendaient patiemment la fin du tumulte estival pour redécouvrir, à leur rythme, les trésors touristiques de leur région. Moins de foule, plus de tranquillité : c’est le moment idéal pour flâner sans se mêler à la marée touristique.

Malins, ces habitants profitent d’une parenthèse plus fluide pour se réapproprier les lieux… presque comme s’ils étaient chez eux. Et pour cause : ils le sont !

Mais attention, ces visiteurs de proximité ne sont pas tout à fait comme les autres. Ils sont chez eux ou presque. Et c’est là que l’exercice devient parfois plus subtil : leur raconter l’histoire d’un lieu qu’ils côtoient depuis toujours peut relever du défi. Ils savent, ou ils pensent savoir.

Entre souvenirs personnels, anecdotes transmises et certitudes bien ancrées, leur regard sur le territoire est déjà construit. Il faut alors composer avec leur connaissance intime du lieu tout en semant, avec délicatesse, quelques graines de surprise et de découverte.

Quand les locaux deviennent les passeurs de mémoire

La saison change, et avec elle, le visage des visiteurs. Après le flux des touristes estivaux, ce sont désormais les habitants eux-mêmes qui investissent les musées et les lieux patrimoniaux. Une présence plus discrète, souvent plus âgée, mais ô combien précieuse.

Car raconter une collection traditionnelle à un autochtone, ce n’est pas la même chose que s’adresser à un touriste de passage. Ce n’est pas toujours simple, surtout quand on est novice, pas originaire du département et encore en apprentissage. Ils ont cet avantage d’avoir connu, souvent avec leurs grands-parents, certains objets exposés. Leur lien à ces collections est personnel, presque charnel. Chaque pièce leur rappelle une maison, un parent, une scène de vie. Il ne s’agit plus de simples objets, mais de fragments d’une mémoire vivante.

Alors j’ai choisi la sincérité. Je leur dis que j’apprends avec eux, que je les écoute. Et très vite, ce sont eux qui me nourrissent, qui m’ouvrent les portes de leur passé. Ils deviennent les véritables conteurs. À travers leurs souvenirs surgissent des pères, des mères, des cousins, des voisins. Il y a la voix d’une grand-mère, le parfum d’un gâteau qui sort du four, l’odeur de la cire sur les meubles.

Avec eux, je voyage dans le temps, plus qu’un échange, c’est un cadeau.

Ces instants faits de confidences et d’émotions sont devenus un véritable héritage, à travers leurs récits, c’est mon regard sur le monde qui s’est enrichi.

IBF

Portrait de la jeune Claire Dublet, Andre Saigne

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Je suis Isabelle Baglioni-Fouillaret

Après 24 ans d’animation à Radio France, ma passion pour la voix reste au cœur de ma vie professionnelle.

Voix off expérimentée, j’ai collaboré avec de nombreux studios en France, en Espagne et en Suisse, sur des projets variés pour des marques et diffuseurs prestigieux, notamment France Télévisions. Publicités, documentaires, doublages : chaque mission est pour moi une aventure sonore unique. Grâce à ma maîtrise de la communication orale et digitale, j’accompagne vos récits, du texte à l’image. Force de créativité, je suis également community manager et formatrice diplômée en expression verbale, partageant mon expertise et ma passion pour la communication.

En parallèle, je suis une illustratrice passionnée avec trois livres publiés et des expositions en Corse. Mon univers artistique mêle créativité et authenticité, donnant vie à des histoires uniques.

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