Après le 15 août, septembre pointe déjà son nez, tel un rappel discret que les congés ne sont pas éternels. Les jours raccourcissent, la lumière change, et dans l’air flotte ce petit quelque chose qui nous murmure : « range tes tongs, l’été file ». Brigitte Bardot l’avait bien senti dans sa chanson : La Madrague :
Sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés… Qui l’eût cru déplorent la perte de l’été.
Voilà, tout est dit ! On a beau se convaincre que « l’arrière-saison est belle », quand son réveil sonne à 7h00 pour le retour au bureau, l’arrière-saison a une saveur de café amer. Mais pour d’autres, c’est le début de la vraie vie : les septembristes, eux ont transpiré au bureau pendant la canicule, envieux des photos Instagram de leurs collègues en juillet-août. En septembre, ils se vengent : valises prêtes, billets en poche, direction la mer, la montagne, la campagne ou ailleurs. D’ailleurs, ils ne sont pas si rares : 27 % des Français partent en septembre, autant qu’en juillet ! Couples sans enfant, familles avec un nouveau né, étudiants, retraités… c’est leur tour.

Ermitage introuvable : la vérité sur les vacances de septembre
Alors, partir en septembre, est-ce vraiment la bonne affaire ? Pas sûr. Les prix ? Pas forcément plus bas : dans le Sud-Est et le Sud-Ouest, les loueurs ont flairé le filon, les tarifs restent accrochés comme des coquillages aux rochers. Le calme ? Pas garanti non plus : châteaux, grottes et plages accueillent leurs cohortes de bus de touristes. Bref, ne comptez pas sur la solitude d’un ermitage. Le seul vrai luxe des septembristes, c’est la météo plus douce. Enfin… en théorie ! Car désormais, prévoir le temps à l’avance, c’est comme tenter de prédire le vainqueur de l’Eurovision : même les experts s’y cassent les dents. En clair, les vacanciers de septembre ne sont pas plus avantagés que les juilletistes ou les aoûtiens. Leur unique privilège ? Le plaisir secret de prolonger l’été quand les autres reprennent le chemin du bureau. Et rien que ce petit goût de revanche, savouré les pieds dans le sable et une glace à la main, ça vaut tous les posts sur les réseaux sociaux qu’ils n’ont pas encore envoyés.
Vacances de septembre : le deuxième round
Bonne nouvelle pour les amateurs de tranquillité et de plages un peu moins bondées : septembre n’a plus à rougir face à l’été ! Selon une enquête RegionsJob de ce mois de juillet, les Français continuent certes de privilégier août pour leurs vacances, mais septembre se hisse fièrement dans le classement.
- 42 % partent en août,
- 24 % choisissent septembre,
- 19 % optent pour juillet,
- et seulement 10 % en juin.
Résultat : septembre s’installe confortablement à la deuxième place des mois les plus prisés pour souffler un peu avant la reprise… ou prolonger l’été à sa façon.








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