Isabelle Baglioni-Fouillaret

Tourisme et canicule : pourquoi il faut repenser nos étés dès maintenant

La canicule s’impose, implacable, elle bouleverse nos agendas festifs. Les événements tombent les uns après les autres, victimes de la chaleur écrasante. L’urgence est là : protéger les humains, mais aussi la nature, déjà mise à rude épreuve. Faut-il y voir un avant-goût des années à venir ? La question se pose, alors que les épisodes extrêmes deviennent plus fréquents. Si certains lieux touristiques restent de véritables havres climatisés, d’autres, plus authentiques, se visitent encore au rythme du thermomètre… au risque de transformer la balade en épreuve.

Chaleur extrême : annulations, budgets serrés et solutions pour l’avenir

Des investissements seraient nécessaires pour isoler et rafraîchir certains lieux… mais les budgets fondent eux aussi. Les manifestations en plein air ? De plus en plus compliquées à maintenir. Une piste : privilégier les nocturnes. Encore faut-il le faire sans transformer la fête en nuisance sonore.

Reste une question qui nous titille : à quoi ressembleront nos étés dans quelques années ?

Décaler les horaires : privilégier les matinées ou les soirées plus fraîches.

Multiplier les nocturnes… en veillant à limiter le bruit.

Installer des zones d’ombre et brumisateurs sur les lieux publics.

Réduire la durée ou l’intensité des événements outdoor.

Miser sur des lieux rafraîchis : salles climatisées, bâtiments bien isolés.

Aménager des “refuges frais” pour les habitants et touristes.

Repenser la programmation pour alterner plein air et espaces couverts.

Investir dans l’isolation des sites patrimoniaux ou touristiques, même progressivement.

Nous n’avons pas anticipé la crise du réchauffement climatique… et aujourd’hui, la facture arrive. Une addition salée, payée en vagues de chaleur, en sécheresses, en événements annulés et en budgets d’urgence. Le temps de l’alerte est passé, celui de l’adaptation est là.

Isabelle B-F